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On the road again !

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En route mauvaise troupe !

Il est temps de reprendre la route direction... le sud de la Bolivie ! Notre récente décision de raccourcir ce grand voyage nous incite à laisser de côté le Pérou pour plus tard et à rouler direction l'Argentine. Très rapidement, nous croisons des vigognes sur le bord de la route et pour la première fois je réussis à dégainer mon appareil photographique suffisamment rapidement pour les avoir, chouette !

Nous croisons aussi de toutes petites tornades de sable sur notre chemin, l'une d'entre elle traverse la route devant nous, nous obligeant à nous immobiliser pour attendre sagement la fin de son passage. Quel spectacle ! Ceci explique sans doute pourquoi il y a autant de sable sur certains tronçons de la route. C'est impressionnant !

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Les petits chemins de traverse

Très rapidement nous quittons la belle route flambant neuve pour une vieille piste secondaire. D'ici un an ou deux toutes les routes principales de Bolivie seront pimpantes mais en attendant beaucoup d'entre elles sont en construction et nous passerons les prochaines heures à danser de l'une à l'autre en fonction des déviations. Youhou ! Les paysages sont sublimes et je m'amuse beaucoup sur les pistes qui nous secouent pendant que Benoît serre les fesses, les phalanges légèrement crispées sur son volant ! Autant Benoît grince des dents à chaque fois que nous quittons la route principale, autant je frétille de plaisir à l'idée des paysages que nous découvrons à chaque virage. Pour être tout à fait honnête les belles routes toutes neuves sont parfaites pour rouler à une vitesse décente sans abîmer notre monture mais elles n'ont pas le charme des pistes sauvages. Le malheur de l'un fait donc le bonheur de l'autre. Oups !

Cela dit, les pistes sont toujours un peu sources de stress pour moi aussi car leur état est très variable et nous ne sommes jamais vraiment sûrs de pouvoir passer partout ! C'est compliqué de rendre compte de ces difficultés en images mais imaginez du sable fin, de la grosse caillasse, des nids de poule, de la tôle ondulée, des ornières, de la terre humide, des grosses flaques dont on ne voit pas le fond... Nous avons quand même dû faire marche arrière dans une pente abrupte afin d'éviter un énorme trou impossible à franchir sans risquer de faire basculer Baloo. Coup de chance, une bifurcation toute proche nous mène à bon port sans gros détour. Ouf !

Un autre exemple ? Les trente derniers kilomètres de cette grosse journée de route se feront directement dans le lit d'une rivière presque asséchée. La piste principale habituellement utilisée par les locaux pour rejoindre Tupiza est bloquée par des ouvriers qui se démènent afin de la transformer en une belle route goudronnée tant que le lit de la rivière peut servir de solution alternative pour atteindre la ville ! Nous n'avons d'autre choix que de traverser régulièrement des gués au pifomètre pour suivre les pistes à peine esquissée par le passage de précédents véhicules. L'expérience est vraiment étrange pour nous qui n'avions jusque là suivit que des pistes relativement bien balisées. Ici nous sommes dans un no man's land où chacun trace son chemin du mieux qu'il peut en évitant les écueils créés par la rivière.

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Et sinon, comment on fait les bébés ?

Sur la route nous croisons aussi des lamas en quantité, des ânes, quelques cochons, des moutons, des chiens... L'avantage d'être perdus, seuls au milieu d'une piste ? Nous pouvons nous arrêter autant que nous le souhaitons pour tenter d'approcher ces animaux qui nous intriguent. Les lamas nous observent avec leur air hautain et ne tardent pas à s'éloigner lorsque nous tentons de nous approcher. Dommage, on aurait bien aimé les caresser.

J'explique à Charlie que les mamans et les papas lama s'éloignent sans doutes avec leurs bébés lama afin de les protéger de nous. Ils ne nous connaissent pas, ils n'ont pas confiance en nous. Les bébés, les mamans, les papas... tout cela intrigue Charlie qui se demande s'ils se reproduisent comme les humains. Nous lui avions déjà expliqué dans les grandes lignes comment fonctionne la reproduction humaine suite à ses interrogations sur nos origines (C'est Mamouk ta maman ? Tu étais dans son ventre ? Et comment tu es entrée dans son ventre ? Et ton papa c'est Grand-père ! Et il a des graines ton papa ? Et comment tu fabriques du lait pour Gaspard), nous recommençons donc l'histoire avec les lamas, les chevaux, les vaches, les baleines, les chats, les chiens, les canards... et profitons de l'occasion pour évoquer les différences entre les mammifères et les autres animaux à travers la gestation et l'allaitement. Vive les sciences !

Benoît et moi adorons ces grandes discussions mêlant philosophie et science. Charlie est d'une curiosité sans limites, elle pose les fondements de son histoire, elle cherche à comprendre le monde qui l'entoure et les réflexions qui en résultent sont passionnantes ! Nous avons pris le parti de toujours lui expliquer les choses simplement mais avec le plus d'exactitude scientifique possible. La vie, la mort... tout ces sujets sont abordés avec des mots exacts, simples, sans tabous. Évidement nous n'entrons pas dans les détails complexes mais dans l'ensemble nous lui offrons des réponses suffisantes afin de lui permettre de s'emparer des grandes questions existentielles qui la turlupinent.

Et donc à la question "comment on fait les bébés ?" la première réponse que je lui ai donné a été la suivante : "Un jour papa a donné une petite graine à maman. Les graines de maman et de papa se sont mélangées et se sont peu à peu transformées en un tout petit bébé (toi !) qui grandit dans le ventre de maman. Et puis un jour tu as été prête à sortir du ventre de maman et hop ! Je t'ai attrapé et je t'ai fait un gros bisou pour te dire je t'aime."

Depuis elle vérifie si cette vérité là fonctionne pour les autres animaux en émettant des hypothèses qu'elle nous soumet. Le vocabulaire se précise, le vocabulaire anatomiques aussi, au fur et à mesure des discussions et bientôt elle pourra animer des conférences sur les différentes manières dont les spermatozoïdes et les ovules peuvent entrer en contact en fonction de... Hein ? Quoi ? On me dit que je pars en live ? Pardon.

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Et puis Tupiza

Ne cherchez pas de clichés de notre périple dans le lit de la rivière, vous n'en trouverez pas. Nous sommes arrivés aux abords de Tupiza à la nuit tombante avec le soleil dans le nez, impossible de photographier le paysage sans devoir sortir de Baloo afin de trouver un point de vue avec une lumière sympa. Après des heures de routes j'avais franchement la flemme de faire cet effort et nous avions tous vraiment trop hâte d'arriver pour prendre le temps d'une pose. Tant pis !

L'arrivée est étrange, nous passons du lit de la rivière à une ruelle de terre battue via une petite piste informelle. Le quartier est à l'image de la ruelle, la terre inégale fait office de route. Nous traversons un pont pour passer sur l'autre rive et changeons de monde en trois secondes. Fini le village paumé de montagne, nous voila dans une jolie ville aux rues goudronnées et entretenues... quel contraste avec le quartier précédent ! Quelques minutes plus tard nous dégotons une petite place pour Baloo, les enfants se défoulent sur la place centrale, nous mangeons dans un petit restaurant Italien (le centre en est parsemé pour les nombreux touristes faisant étape ici avant de se rendre au salar de Uyuni) et hop, au lit ! La journée à été longue.

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