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Non... laisse moi tranquille, va-t-en !

P . A . U . S . E

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On fait quoi maintenant ?

Après une première nuit dans le camping-car nous décidons de nous attarder quelques jours dans le jolie ville de Tupiza. Pas pour la visiter, non, mais pour profiter de son hôtel avec piscine à vingt-cinq euro la nuit (pour quatre !) dégoté sur le guide du routard. Il est temps pour nous de prendre des vacances. Et des décisions.

La soirée précédente n'a pas été folichonne, d'ailleurs ça fait un moment que nos soirées sont un peu mitigées. Comme souvent depuis quelques jours, nous l'avons passée à discuter de la suite du voyage sans réussir à retrouver notre enthousiasme. L'excitation liée à la découverte du salar de Uyuni semble bien loin et nous ne rêvons plus que d'une maison remplie de nos meubles, entourée d'un jardin bucolique. La vie nomade commence sérieusement à nous peser et nous ne songeons qu'à rentrer. Oups.

La vie est belle et le voyage est toujours magiques par plein de côtés mais nous sommes fatigués de cette vie hors du commun. Je vous en ai longuement parlé dans un article intitulé "petites questions et gros changements" écrit pendant cette période un peu difficile à passer. Lorsque les contraintes, les manques, la fatigue... prennent le pas sur le plaisir de la découverte, lorsque ces sentiment négatifs s'intensifient au fil du temps et lorsqu'ils s'incrustent profondément en nous malgré nos efforts c'est peut-être qu'il est temps de songer à rentrer.

Tu veux quoi, toi ?

Si ça ne tenait qu'à lui, Benoît roulerait d'une traite jusqu'au premier bateau disponible pour nous rapatrier en France. Le voyage est beaucoup trop long pour lui et son enthousiasme s'est vraiment fait la malle. Dans sa tête le constat est simple : on s'est toujours dit que lorsqu'on aurait envie de rentrer on rentrerait. Il se trouve qu'on a envie de rentrer alors on rentre. Point. Il souhaite donc mettre fin au voyage et rentrer en France rapidement... histoire de mieux repartir plus tard pour une durée un peu moins longue ! (oui parce le virus du voyage nous a piqué malgré tout, c'est certain !)

En ce qui me concerne tout est un peu plus ambiguë. Je meurs d'envie de retrouver notre jolie vie française et de me lancer dans ce nouveau projet de maison qui nous appelle si fort. Paradoxalement j'ai beaucoup de mal à renoncer à notre projet de voyage et je continue à espérer découvrir la Patagonie et ses glaciers dans les mois qui viennent. L'idée de rentrer en France pour l'été prochain me laisse rêveuse, en revanche, l'idée de rentrer avant est douloureuse. Je culpabilise à l'idée d'avoir jeté notre argent par la fenêtre en faisant traverser l'Atlantique à Baloo pour si peu de temps. J'ai du mal à accepter de baisser les bras moins d'un an après notre départ alors que tant de voyageurs au long cours ne rêvent que de poursuivre leur voyage. Bref. Je suis un peu perdue dans toutes mes contradictions.

Et l'hôtel dans tout ça ? Une petite parenthèse dans la grande parenthèse qu'est notre voyage. On sent qu'il devient nécessaire de nous extraire de notre quotidien si prenant pour prendre le temps de réfléchir à tête reposée. Trois nuits dans un hôtel, trois matinées dans la piscine, trois après midi pour faire la sieste et du temps pour penser. Nous avons pour objectif de trouver rapidement un compromis acceptable pour nous deux afin de sortir de cette période d'incertitude oppressante. Nous devons prendre une décision concrète concernant la suite du voyage car nous avons besoin de pouvoir nous projeter à nouveau dans cette aventure. Trois jours. Nous avons trois jours pour cela.

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