Et puis la mer
Nous arrivons en Uruguay avec un sourire jusqu'aux oreilles ! Ce pays qui nous a vu arriver d'Europe il y a quelques mois nous semble un peu plus familier que les autres. On sait qu'on y trouvera de nouveau des boulangeries pleines de gâteaux fourrés au dulce de leche. Huuuum ! D'ailleurs pour être tout à fait honnête nous abusons carrément en craquant quotidiennement pour d'énormes pâtisseries. Mais elles sont si boooonnes ! Bref. Après deux jours de rien magique au bord d'une rivière où nous ne faisons que nous baigner entre deux siestes, nous reprenons la route en direction de la mer.
Comment décrire cette sensation de bien être, de liberté, de légèreté ? Après des semaines à travers les jungles du Brésil, les montagnes de Bolivie, les plaines infinies d'Argentine... l'océan se dresse face à nous dans son immensité et nous sommes ivres de bonheur ! Chaque pas sur ce sable d'une finesse incroyable est une caresse, la brise nous enveloppe de sa douce fraîcheur, le bruit des vagues sonne comme une promesse à nos oreilles. La promesse d'un avenir joyeux au bord de la mer. Car depuis que nous avons pris la décision de rentrer vivre en Bretagne nos pensées ne sont plus tournées que vers ce futur qui approche à grands pas.
La force des vagues
Nous sommes seuls sur la plage, le vent souffle fort et les vagues impressionnent les enfants qui les observent à distance. Nous jouons avec eux dans le sable. Enterrer les pieds, construire une montagne qu'on écrase d'un saut, lancer du sable et trouver des coquillages ! Pour la première fois depuis longtemps il fait un peu frais, le soleil est discret et la brise bien présente ! D'ailleurs on hésite un peu à se baigner, ce n'est pourtant pas l'envie qui nous manque...
Et SPLASCH !
Oh et puis zut ! Je me lance. Tu viens Charlie ? On s'élance dans les vagues et en moins de deux nous sommes trempées ! Charlie ne reste pas longtemps dans cette eau trop agitée à son goût, je la rend à Benoît et retourne boire la tasse. Je suis tellement heureuse, tellement bien, tellement chez moi ! J'ai envie de crier mon bonheur à la face du monde, d'ailleurs je crie, je rie fort, je tourne, je saute et je m'en fiche. Je suis seule au monde dans cette écume et rien ne peu entacher mon enthousiasme.
Je nous imagine sur cette plage de mon enfance si semblable et près de laquelle nous souhaitons si ardemment nous installer à notre retour en France. Les images défilent dans mon esprit. Les batailles d'eau dans les vagues avec nos copains, les châteaux immenses qui se faisaient surprendre par la mer, les glaces aux mille parfums, les touristes en été et les tempêtes en hiver, la mer rien que pour moi les jours de pluie... et les vagues dans lesquelles j'aime tant me jeter lorsque l'air commence à fraîchir au début de l'automne, lorsqu'il fais plus frais dehors que dedans. Un peu comme aujourd'hui finalement ! Jamais je n'ai été aussi sûre de nos choix. La Bretagne nous appelle, nous avons pris la bonne décision.